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   Les Montagnards Argelésiens

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Commentaire Rosy

Canicule !!!! Ce n'est pas ce qui me vient à l'esprit, ce samedi matin, en ouvrant la porte,... mais.... pas de souci... pour une sortie en marche nordique, nous étions 11 marcheurs au rendez-vous.... Vous l'aurez deviné...la question n'était pas "de rester à l'ombre"...mais quelle découverte faire?!

Trouvé !!! Certains ne connaissent pas la légende du Serpent d'Isaby donc direction Pierrefitte et la fresque de Thomas...

Nous partons, après l'échauffement, vers le Sailhet... et poursuivons le long de la voie verte, sur un sentier longeant les champs de maïs que vous verrez dans le reportage photos...et heureusement!!!!! car des "flots groupés de cyclistes" ont envahi la voie verte, restes de la comète "Tour de France"😉😉😉

Nous arrivons au pied de la fresque qui fut le lieu de la photo du site... Vous trouverez l'essentiel de la Légende d'Isaby ci-après et les références pour en savoir plus..

Le retour se fait sans encombres.....sauf un petit passage nouveau 👍👍👍 qui passe entre les tennis et le Gave pour rejoindre nos véhicules...

Belle boucle de 9 km 900 faite par 10 marcheuses et Jacques en 1h 41 et 2 h 08 au total avec 87 m de dénivelé cumulé. Super !!!!

 

L'essentiel de la Légende du Serpent d'Isaby

"....Quand ce dragon se réveillait, il ouvrait son immense gueule et aspirait troupeaux, chiens et bergers. Cependant, un homme courageux du village d’Arbouix décida de réagir. Astucieux, il construisit une forge dans un recoin secret du vallon d’Isaby. Puis, un jour avec l’aide de compagnons décidés, il mit dans le foyer une lourde enclume de métal qu’ils allèrent déposer ensuite devant l’antre du monstre. Celui-ci l’avala aussitôt, comme il l’aurait fait, s’il s’était agi d’un mouton. Le feu se mit dans ses entrailles et il eut tellement soif qu’il but une quantité considérable d’eau dans les torrents voisins. Il en absorba tellement qu’il explosa !

Alors, toute l’eau qu’il avait ingurgitée se répandit au fond du vallon. Ainsi naquit le lac d’Isaby, aux eaux bleues et poissonneuses…"

Photos Rosy

Texte de Dominique PRE-AYMARD

LE SERPENT D’ISABY
Vivait parmi les monts, il y a fort longtemps,
En Davantaigues, tout au coeur du Lavedan,
Un serpent colossal, gigantesque dragon,
Un monstre de plusieurs milliers de pieds de long.
Dans la contrée, son corps, rampant dans les herbages,
Avait façonné un onduleux paysage.
Dissimulé dans les entrailles de la terre,
Ou lové dans son clòt* ou au creux d’un parterre
Qui verdoyait au pied des sommets alentour
Que sont les Soums Arrouy, de Léviste ou Lascours,
Il digérait ses proies en attendant son heure.
Ses soubresauts fréquents, entretenaient la peur
Chez les habitants des hameaux de la contrée
Qui priaient pour ne pas, un jour, le rencontrer.
Lorsqu’il se réveillait, cet animal immonde
Faisait trembler le sol, bien des lieux à la ronde,
Tant étaient enragées ses terribles colères.
Il se dressait alors, fougueux, en un éclair,
La tête redressée, dans un vent de tempête,
Et crachait puissamment, la gueule grande ouverte,
Un souffle incandescent, dont l’haleine fétide
Contaminait l’azur d’une senteur putride.
Et gare à l’imprudent, cela était notoire,
Qui par malheur s’égarait sur son territoire ;
Il n’apparaîtrait plus jamais parmi les siens.
Le serpent dévorait bêtes et paroissiens,
Assidûment, avec la même indifférence.
Le monstre, au fil des jours, se remplissant la panse,
Était bien plus violent, plus fort et gigantesque.
Le tableau devenait affreusement dantesque.
Les bergers n’osaient plus monter vers les estives
De peur que le dragon ne s’éveille et s’active !
Face à l’exode d’une ampleur sans précédent
De montagnards quittant ces monts du Lavedan,
À son de trompe, le seigneur fit annoncer
Qu’à partir de ce jour serait récompensé
Tout habitant qui, par un coup de force hardi,
Nettoierait le pays de ce dragon maudit.
Des hommes courageux, voire même audacieux,
Se munissant de pics, de fourches et de pieux,
Se mirent en chemin vers le « Clòt du Serpent* ».
Mais leur bruit réveilla le funeste occupant
Qui, tête redressée et tout en rugissant,
Balaya aisément d’un souffle ahurissant
Ces hommes valeureux, comme fétus de paille,
Pour mieux les déglutir… La bête fit ripaille.
Le ciel environnant, noircit de bout en bout ;
Un long frisson de fièvre effleura le Nerbiou* ;
Il se mit à pleuvoir, suite à cet acte infâme,
Sur les toits des hameaux et dans le coeur des femmes.
Vers « Maoucasaou* », estives bien nommées,
Plus aucun des bergers ne voulut cheminer.
Ils ne s’en remettaient plus qu’à la providence.
Le seigneur résigné doubla la récompense :
Celui qui, courageux, délivrerait ces terres
De montagne de ce néfaste locataire,
Se verrait gratifier de multiples troupeaux,
De brebis et d’agneaux, de vaches et de veaux,
De juments et poulains, ainsi que de cultures,
Et le droit, pour toujours, d’une libre pâture.
Mais aucun ne voulait, au sein de la vallée,
Risquer sa pauvre vie en étant avalé !
Un jour, un habitant d’un bourg de quelques âmes,
Arbouix, situé au pied du Hautacam,
Annonça au seigneur qu’il était forgeron
Et qu’il ne craignait pas le souffle du dragon,
À celui de la forge, étant habitué.
Il voulait l’affronter et bien sûr le tuer.
Il saisit ses outils et partit dans les bois,
Suivi par une foule applaudissant de joie.
Il grimpa lentement au lieu-dit « la Picotte* »
Petit piton rocheux gratifié d’une grotte
Nommée « Tute Daurade* », en laquelle il entra
Et où, sur son travail, sitôt se concentra.
Il installa sa forge et se mit à extraire
Du versant montagneux des nodules de fer.
Son soufflet ronflant sur un énorme volume
De fer, il façonna une étonnante enclume.
Alors notre petit forgeron, nuitamment ,
S’approchant du dragon qui ronflait bruyamment,
La projeta brûlante, encore rougeoyante,
En un vif tour de main, dans sa gueule béante.
L’estomac du serpent, étant des plus profonds,
L’enclume mit neuf jours pour en toucher le fond.
Le monstre réveillé, jaillit de sa demeure,
De son clòt, en hurlant de rage et de douleur,
Tandis qu’un puissant souffle émanait de sa gorge.
Mais notre forgeron, à l’abri dans sa forge,
Dans sa grotte tapi, ne craignait la colère
Du serpent au puissant souffle caniculaire.
La bête, pour calmer, son ventre supplicié
Par le feu, avala la glace d’un glacier,
Puis repue s’écroula dans les verts pâturages.
L’audacieux forgeron se remit à l’ouvrage.
Sa barbe et ses cheveux roussis par la chaleur,
Il forgea, de nouveau, une enclume sur l’heure,
Qu’il jeta, sitôt prête, en la gueule béante
Du monstre qui bien sûr, la déglutit, brûlante.
Cela dura sept ans ! Au bout de sept années
Le dragon, pour calmer ses tripes enflammées,
Avait ingurgité sept montagnes de glace.
Un jour, il s’écroula, fourbu, de guerre lasse.
Dans son clòt, après un ultime soubresaut,
Son ventre se rompit. Des rejets colossaux
De glace dégelée au feu de ses viscères,
Sur les estives, en tous lieux, se déversèrent.
Le lendemain matin, le serpent était mort.
Les monts ne tremblaient plus. Aux rayons de l’aurore,
Vers « Maoucasaou* », les bergers rassurés
Grimpèrent pour trouver un lieu transfiguré :
Tout au pied des sommets, sur lesquels, qui l’eût cru,
Toute la glace avait pleinement disparu,
Brillait dans un creux, face à leurs yeux ébaubis,
Un splendide et nouveau lac nommé Isaby.
Le monstre anéanti, c’est avec diligence,
Que notre forgeron chercha sa récompense.
Il fut donc gratifié de multiples troupeaux,
De brebis et d’agneaux, de vaches et de veaux,
De juments et poulains, ainsi que de cultures,
Et le droit, pour toujours, d’une libre pâture.
Là-haut, vers Isaby, jusqu’à la fin des temps,
Le forgeron devint pasteur pour très longtemps.
Et passèrent les ans. Bientôt, au pied des crêtes
Près du clòt ne resta plus, de l’énorme bête,
Qu’un tas d’os dispersés, blanchis sous le soleil.
Les gens d’Arbouix, afin de rendre grâce au Ciel,
D’être délivré du serpent, de son emprise,
Décidèrent en choeur de bâtir une église
Avec les os du monstre… et bien mal leur en prit :
À peine les travaux de l’église accomplis,
Qu’un violent coup de vent balaya la vallée,
Que sans interruption, il se mit à grêler.
Après quarante jours, sacrée bonté divine,
De cette chère église, il ne restait que ruines.
On sut alors que le serpent était maudit,
Que toucher à ses os, était, sûr, interdit.
On les brûla et quand, du brasier, la fumée
Monta au ciel, la grêle arrêta de tomber.
Il ne reste plus rien, des os de ce dragon ;
Seul, un, put échapper à la calcination.
Au village d’Arbouix, il est présent depuis,
Surnommé par les gens : « La Pierre de la Pluie » ;
Il est dissimulé dans la nouvelle église !
La légende dit vrai quoiqu’un peu imprécise :
Le serpent n’est pas mort, il est juste engourdi.
Quelquefois, le matin, la nuit, l’après-midi,
Il tressaille ou frémit durant son long sommeil…
Et soudain, un beau jour, carrément, il s’éveille !
En novembre et décembre, en l’an deux mille six,
Par deux fois il a secoué, comme jadis,
Son échine engendrant, de nouveau, l’anxiété
Au sein de la vallée qui l’a senti gronder !
* Clòt : Creux, trou. Le Clòt du Serpent est une dépression au sud du Hautacam. Nerbiou : une des montagnes du massif du Hautacam.
Maoucasaou (Maucasau) : Mauvais Jardin. La Picotte et la Tute Daurade : rocher jouxtant la « Grotte dorée », au-dessus du hameau d'Ortiac
 Tous ces sites figurent sur la carte IGN 1647ET LOURDES.
Extrait de RIMES EN BALADE.
Edition Orbis tertius
© 2021, Dominique Pré-Aymard
ISBN : 978-2-383-176-3